Cartographie réalisée par les étudiants de l’atelier

Atelier Littoral

Le littoral français accueille 6 millions de résidents permanents soit une densité de population de 281 habitants par km², c’est-à-dire 2,5 fois supérieure à la moyenne métropolitaine selon l’Observatoire du Littoral (2015) à partir des données de l’INSEE (2010). Les départements littoraux devraient accueillir 4 millions d’habitants supplémentaires d’ici 2040 selon une projection de l’INSEE (Observatoire du Littoral, 2015). 13 millions de touristes fréquent le littoral en période estivale principalement selon l’Institut Français de l’Environnement (IFEN, 2007). Environ 770 000 personnes résident dans les zones proches de la mer, dont 235 000 dans les zones situées à moins de 2 mètres au-dessus du niveau de la mer rappellent la Mission Risques Naturels (MRN, 2010). Alors qu’il y a 2,7 fois plus de terres artificialisées dans les communes littorales en comparaison à la moyenne métropolitaine (CORINE Land Cover, 2006), l’interface terre-mer concentre les populations, et, en corollaire, les enjeux. Des enjeux économiques d’abord car les communes littorales sont tributaires du tourisme et des loisirs. Les activités économiques et commerciales traditionnelles comme la pêche et la conchyliculture peinent à surmonter les crises auxquelles elles sont périodiquement confrontées. Des enjeux sociaux ensuite puisque plus d’un quart des habitants des communes littorales ont plus de 60 ans (INSEE, 2010) et que le chômage est pluss élevé en moyenne de 5% par rapport à la moyenne nationale (10,6% au troisième trimestre 2015 selon Pôle Emploi). Des enjeux environnementaux et de sécurité civile enfin car «les travaux du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) ont validé l’hypothèse de la montée prévisible du niveau de la mer du fait du changement climatique» (Mulot et al., 2010, p.131).

 

Á ce titre, la façade littorale du Languedoc-Roussillon, présente «deux caractéristiques majeures et uniques sur le territoire métropolitain : la côte est très majoritairement sableuse avec près de 190 km de plages et est constituée de terrains de très faible altimétrie, ponctués de complexes lagunaires salés très étendus. La dynamique sédimentaire y est très forte et les phénomènes d’érosion très sensibles» (DREAL LR, 2010, p.62). Dans ce contexte, et compte tenu des «alertes» que les côtes du Languedoc-Roussillon ont déjà connues, les pouvoirs publics cherchent à anticiper les conséquences du dérèglement climatique en conjuguant les approches préventives et les solutions plus «traditionnelles» de protection contre les inondations. La planification aussi évolue : il est question de relocaliser une partie des enjeux à l’écart des zones les plus exposées aux inondations par submersion marine. Relocaliser d’accord mais où? Selon quelles stratégies? Quelles sont les solutions alternatives au «repli» et sous quelles conditions?

 

En partenariat avec la Syndicat porteur du SCOT du Biterrois, cet atelier d’urbanisme – lieu de formation, de débat entre universitaires et praticiens – a pour objectif de contribuer à la réflexion qu’opèrent actuellement les gestionnaires et les élus locaux sur l’avenir des territoires du risque et les stratégies d’aménagement susceptibles d’être expérimentées au cours des prochaines années. Ce document présente à grands traits la démarche suivie, à ce stade, dans le cadre de l’atelier. Il s’agit donc d’un rapport provisoire ayant pour vocation à être enrichi durant les prochaines semaines.

 

Paul Garcias

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